Prévalence des dysendocrinies chez les carnivores domestiques : Etude des cas cliniques dans la région d’Alger

Abstract

Cette étude a été menée afin d’évaluer la prévalence des maladies endocriniennes chez les carnivores domestiques dans la région d’Alger. Elle a été réalisée dans la clinique de l’Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’El-Harrach (ENSV), ainsi qu’auprès de 4 cabinets vétérinaires privés. Durant les deux années d’étude, l’effectif global des animaux amenés en consultation de médecine à l’ENSV est de 206, espèces canine et féline confondues. Notre æñétude a permis de déterminer les pathologies dominantes chez ces espèces : pathologies digestives (29%), parasitaires (16%), dermatologiques (13%) et oculaires (9%). Pour l’espèce féline, les pathologies rénales et respiratoires comptent également parmi les maladies les plus fréquentes. La prévalence des dysendocrinies chez les carnivores domestiques, présentés en consultation à la clinique de l’ENSV durant les deux années universitaires (2010 /2011 et 2011/2012), est de 0.48%. Sur un effectif global de 81 chats, nous avons recensé un seul cas de diabète sucré, soit une prévalence de 1.2%. Pour l’espèce canine, sur les 4 cas de maladies endocriniennes recensées dans notre enquête auprès des cliniques vétérinaires privées, 3 sont attribuées au syndrome de Cushing, et ont été observées chez un mâle Berger Allemand, ainsi que chez deux caniches femelles. Les symptômes communs aux 3 chiens atteints d’hypercorticisme sont essentiellement des troubles cutanés (peau très fine, dépilation bilatérale). Ces symptômes résultent de l’action des glucocorticoïdes sur la peau, avec notamment une augmentation du catabolisme protidique. Notre étude a rapporté un seul cas de diabète sucré pour l’espèce canine. Il s’agit d’un Bichon mâle âgé de 12 ans, et ayant pour symptômes une polyurie-polydipsie, une polyphagie et une cataracte.