Effet de la teneur protéique de l'aliment sur les paramètres zootechniques du lapin local élevé au chaud

Abstract

Cette étude a pour but de déterminer l’effet de la teneur protéique de l’aliment sur les performances de croissance du lapin de la population locale élevé en climat chaud. A cet effet, 72 lapereaux âgés de 42 jours ont été pesés et répartis en trois lots de 24 sujets de poids moyen de 855,2g±7,3, nourris à volonté avec trois régimes alimentaires iso énergétiques (2500Kcal/kg) mais renfermant des taux protéiques différents : 16% pour le lot (A), 18% pour le lot (B) et 20% pour le lot (C). Les lapins des trois lots ont été exposés à une température diurne ambiante et une humidité moyennes respectivement de 30°C et 66%. Les performances zootechniques (poids vif, gain moyen quotidien, quantité d’aliment ingéré, et indice de consommation) ont été mesurées et calculées chaque semaine entre 42 et 91 jours d’âge sur l’ensemble de l’effectif. A 91 jours d’âge, les lapins recevant les régimes B et C enregistrent un poids vif et un gain de poids quotidien moyen similaires, en revanche les lapereaux nourris avec l’aliment le moins protéique (A) montrent une diminution moyenne du poids vif et du gain de poids quotidien moyen respectivement de 5,1% et de 7,8% par rapport à celui des lapins du lot B et C qui reste toutefois non significative (p>0.05). L’ingéré alimentaire moyen quotidien cumulé est significativement plus bas chez les lapereaux ayant consommé le régime A par rapport à ceux du lot B et C respectivement de -8,4% et de -6,2% (80,5g/j vs 87,8g/j et 85,8, p<0,05), induisant un indice de consommation quasi similaire pour les trois régimes A, B, et C respectivement de 3,2, 3,2 et de 3,1 révélant ainsi une efficacité alimentaire similaire. En conclusion, le niveau protéique de l’aliment ne semble pas influencer d’une manière significative les performances de croissance des lapins de population locale soumis à un stress thermique chronique.