Etude de la prévalence de l’infection à cryptosporidium sp. chez le poulet de chair et la dinde chair dans quelques élevages de la wilaya de Boumerdes

Abstract

Durant la période allant d’octobre 2009 à septembre 2010, la prévalence de l’infection cryptosporidienne est déterminée dans 22 élevages, dont 17 élevages de poulets de chair et 5 élevages de dindes, dans la wilaya de Boumerdes. Pour chaque élevage, une visite hebdomadaire est effectuée durant la période d’étude et les renseignements relatifs au mode d’élevage et à l’état sanitaire recueillis. Dans ces élevages, 98 poulets et 22 dindes font l’objet d’examens clinique et lésionnel. Les analyses des matières fécales de groupe, des prélèvements de tissus et raclages effectués à partir de l’intestin, de la bourse de Fabricius, de la trachée, du cloaque et du proventricule révélent chez le poulet une prévalence globale de 55% (54/98 examinés). L’âge des poulets joue un rôle primordial. Ainsi, une fréquence élevée de la présence de Cryptosporidium sp. est observée chez les poulets âgés de 10 à 50 jours, avec un maximum entre 31 et 40 jours (84,62%). Le parasite n’est pas détecté chez les poulets âgés de moins de 7 jours. La localisation la plus fréquente de Cryptosporidium sp. est la bourse de Fabricius (24,2%), suivie de la trachée (21,5%), du cloaque (18,9%), des intestins (16,3%) et du proventricule (6,6%). Chez le dindon, la prévalence globale est de 41% (9 /22 examinés). La bourse de Fabricius représente l’organe le plus infecté par Cryptosporidium sp., soit une fréquence de 23.81%, suivie du cloaque et de l’intestin, avec des fréquences respectives de 15,79 et 9%. Les organes les moins affectés sont la trachée et le proventricule avec 4,55%. D’autre part, pour les deux espèces aviaires (poulet de chair et dinde), l’impact de la saison est évalué, ainsi que celui de la souche (potentiel génétique) et des conditions d’élevage, sur la prévalence de Cryptosporidium sp. Les résultats montrent que la cryptosporidiose est très fréquente dans nos élevages, et ceci est lié principalement aux conditions climatiques et à la mauvaise gestion, hygiènique particulièrement, des élevages.