Séroprévalence de la brucellose chez les vaches de réforme et impact sur la santé des professionnels au sein de l’abattoir d’El-Harrach

Abstract

En Algérie, bien qu’un plan de lutte (dépistage/abattage) soit appliqué depuis 1995, l’évolution des brucelloses animales et humaine reste variable d’une année à l’autre. La présente investigation est effectuée dans le but de déterminer d’un côté les insuffisances de plan de lutte appliqué, et d’un autre côté le risque brucellique chez les professionnels des abattoirs. Pour cela, 351 prélèvements sanguins des vaches de réforme, répartis sur 31 visites, ont été réalisés entre le 1er avril et le 30 juin 2010 au sein de l’abattoir d’El-Harrach. Les données liées à : l’âge, l’identification, la race, au type d’abattage, la gestation et la présence des métrites ont été aussi recueillies. De plus, 31 sérums des professionnels volontaires de même établissement et leurs informations socio-épidémiologiques ont été collectés. Ainsi tous les sérums ont été analysés à l’EAT. Les résultats obtenus montrent d’une part une prévalence de 0% chez les professionnels et d’une autre part, un taux global de 4,56% de positivité à l’EAT chez les vaches de réforme ainsi qu’une prévalence de 5,55% chez les vache gestantes. De la sorte, une fréquence journalière de 50% (28,6 à 83,3%) d’apparition d’une vache brucellique au sein de l’abattoir est retrouvée. Par ailleurs, 4,01% des vaches réformées dans le cadre d’abattage de salubrité sont positives. Alors qu’aucune différence de prévalence liée à la race ni au statut d’identification ni à l’âge n’est enregistrée. En effet, le mouvement incontrôlé des animaux est retrouvé comme facteur limitant l’efficacité de contrôle de la brucellose. Ces résultats incitent à l’application des mesures strictes de prophylaxie et de prévention contre la brucellose et à la rénovation des abattoirs et des tueries en Algérie.