Incidence des mortalités embryonnaires tardives sur la fertilité et la fécondité des vaches laitières

Abstract

Les mortalités embryonnaires, qu’elles soient précoces (PEP) ou tardives (MET), sont responsables d'infertilité et d'infécondité chez les vaches ce qui engendre des pertes économiques considérables pour les éleveurs. Si les MEP sont quasiment impossibles à détecter les MET sont quant à elles suspectées à chaque fois qu’un retour en chaleurs a lieu au-delà de 24 jours post saillie ou IA. Une étude portant sur 70 vaches laitières (VL) a été menée en vue d'estimer le taux de ME dans l’Est algérien. Des données en rapport avec les pratiques liées à la conduite de la reproduction et avec les conditions et la technique d’insémination (IA) ont été collectées auprès d’éleveurs et d’inséminateurs respectivement. Un dosage de la progestérone (P4) dans le sang, via la technique RIA, a été effectué à J0 (jour de l'IA), et à J23 et J42 post IA afin de déterminer le statut des vaches : échec de fécondation (NF ou MEP) et MET post IA 1ère. Sur les 70 VL inséminées, 24, soit 34,28% ont présenté une NF/MPE et 11 VL, soit 15,71% du nombre total ont été détectées en chaleur lors du 2ème cycle post IA. Le reste des VL a été considéré gestant par les éleveurs. Un taux de gestation de 65,71% (46 sur 70 VL inséminées) a été enregistré. Vingt pour cent des 70 VL inséminées, soit 14 sur 70, ont subi une MET. Trente deux (32) VL ont mis bas, soit un taux de 45,71%. Ces résultats sont la conséquence des effets de différents facteurs, liés à la conduite de l'élevage, à la technique de reproduction utilisée (IA) et à l'animal lui même.