Isolement, identification et antibiogramme des souches e.coli responsables de la colibacillose aviaire dans quelques élevages situes dans la wilaya de Tizi Ouzou

Abstract

La colibacillose aviaire est à la fois une maladie grave (les symptômes qu'elle entraine peuvent provoquer la mort d'un grand nombre d'animaux ou leur élimination après abattage suite à des lésions entrainant la saisie de la carcasse) et une maladie répandue (souvent citée comme la maladie la plus fréquente en élevage de poulet chair). Elle est la source de pertes économiques majeures en élevage avicole, de par les saisies en abattoir ainsi que les retards de croissance, le taux de mortalité et les frais d'antibiothérapie. L’objectif de cette étude est d’isoler la bactérie Escherichia coli de poulets de chair présentant des lésions de colibacillose, d’évaluer la fréquence d’antibiorésistance de ces souches vis-à-vis de 12 molécules d’antibiotiques ainsi que le pourcentage des multirésistances. Pour cela, à partir de 40 foies d’animaux malades, nous avons isolé 30 souches d’E. coli sur deux milieux de géloses différentes Mac Conkey et Hektoen après enrichissement sur milieu BHIB. Nous les avons ensuite identifié biochimiquement sur milieu TSI et Urée-Indole et à l'aide du système Api 20 E. L’antibiogramme a été effectué selon la méthode de diffusion de disques sur gélose Muller Hinton selon les normes du NCLLS recommandées par l’OMS. Nos résultats montrent des taux élevés pour les tétracyclines et acides nalidixiques avec un taux de (100%), l’Ampicilline et l'Enrofloxacine (86,66%), la Triméthoprime /Sulfamethoxazole avec un taux de (83,33%).Des pourcentages moyens sont retrouvés pour la Amoxicilline/ Acide clavulanique, Néomycine et le Nitrofurane, et de faibles fréquences de résistance pour le chloramphénicol, Céfotaxime, la Gentamicine et la colistine sulfate. Il n’existe aucune souche qui ne soit résistante à aucun antibiotique. 70,00% des souches sont résistantes à au moins quatre antibiotiques. Il n’existe pas de souches qui sont résistantes à 12 antibiotiques. Ces résultats élevés peuvent être expliqués par l’utilisation abusive et anarchique des antibiotiques, sans recours préalable à l’antibiogramme. En conclusion, il ressort de cette étude que les antibiotiques sont de moins en moins efficaces contre les colibacilles. Il est plus que jamais nécessaire de systématiser l'antibiogramme avant chaque traitement afin de prescrire la molécule de choix, et de penser à des alternatives aux antibiotiques.