Maîtrise du cycle sexuel chez les vaches laitières en vue de l'insémination artificielle

Abstract

Trois types de traitement hormonaux permettent de synchroniser les chaleurs chez les bovins. Les traitements à base de prostaglandine F2alpha ou de ses analogues (2 injection à 11-14 jours d’intervalle),les traitements associant GnRH et PGF2alpha (Ovsynch : GnRH à J0, PGF2 a à J7,GnRH J9) Les traitements à base de progestagénes (dispositif libérant de la progestérone ou du norgestomet associe à un oestrogene et/ou à des PGF2a et de l’eCG). La prostaglandine F2alpha et ses analogues provoquent la lutéolyse et les chaleurs qui suivent la deuxième injection s’étalent sur plusieurs jours , l’insémination sur chaleur observée après ce traitement améliore les résultats de fertilité. Les associations GnRH et prostaglandine et progestagéne/ oestrogene agissent à la fois sur la croissance folliculaire et sur la lutéolyse, les chaleurs qui apparaissent aprés traitement sont bien groupées et il est possible d’inséminer en aveugle. Compte tenu de leur mécanisme d’action, le premier traitement est réservé aux animaux cyclés alors que les deux traitements GnRH + prostaglandine (Ovsynch) et progestagénes peuvent être utilisés sur des animaux cyclés ou non (anoestrus). La fertilité à l’oestrus induit est variable, de 20 à 70% sur de grands lots d’animaux. Certaine facteurs de variation sont connus mais non maîtrisables dans la pratique au moment de la mise à la reproduction (jour du cycle au moment du traitement, cyclicité avant traitement, rang de vêlage, conditions de vêlage, note d’état corporel). D’autres peuvent être utilisés pour améliorer la fertilité des animaux à risque. Ainsi, une bonne connaissance des mécanismes physiologiques expliquant l’effet de chaque traitement, une évolution des facteurs de risque présentes par les animaux à synchroniser et l’application de mesures correctrices devraient permettre d’adapter les traitements aux situations rencontrées (cyclées, anoestrus, suboestrus, troupeau laitier ou allaitant...), afin d’améliorer la fertilité et de réduire la variabilité de la réponse au traitement.