Contribution à l’évaluation des facteurs optimisant l’efficacité vaccinale du cheptel aviaire de la région centre de l’Algérie

Abstract

En filière aviaire, la réussite de la conduite de l’élevage nécessite la maitrise de plusieurs composantes relatives à l’hygiène, aux normes d’élevage et aux conditions d’ambiance. Notre étude a porté sur 82 élevages aviaires privés dont 25 situés à Sétif, 30 à Médéa et 27 à Tizi-Ouzou par la réalisation d’une enquête auprès des vétérinaires et des éleveurs, sur les pratiques sanitaires et vaccinales en élevage de poulet de chair.Cette enquête a révélé que la conception des bâtiments est archaïque dans les régions suscitées. Les mesures de biosécurité sont pratiquées en réalisant un nettoyage et une désinfection réguliers mais cela reste insuffisant par manque d’analyses de l’eau de boisson ainsi que de l’aliment. Les résultats observés mettent en évidence des insuffisances à différents niveaux, notamment dans la conduite des élevages ainsi que dans les plans de prophylaxie proposés.L’adoption des solutions optimales nécessite la participation detous les partenaires (vétérinaires et éleveurs) pour un développement durable de la filière. La résistance bactérienne aux antibiotiques et la recherche de nouvelles alternatives à ces derniers revêtent une grande importance en santé humaine et animale. L’objectif principal de notre première étude expérimentale a été d’évaluer les propriétés antibactériennes de l’huile essentielle d’O.glandulosumsur des souches d’Escherichia coli d’origine aviaire résistantes aux antibiotiques d’utilisation courante en aviculture. Le potentiel antimicrobien de l’HE extraite vis-à-vis des souches E.coli aviaires s’est révélé intéressant avec des diamètres des zones d’inhibition de l’ordre de 24mm et des CMI de l’ordre de 0,125%. Cette bioactivité de l’HE extraite est en relation d’une part avec le screening phytochimique qui a révélé la présence des polyphénols, des flavonoïdes, des tanins galliques et des saponosides dans l’extrait aqueux de l’origan ; et d’autre part avec les résultats de l’identification par CG/SM et CG/FID qui a révélé que le thymol (34,87%) et son précurseur gamma-terpinène (32,51%), le para-cyméne (17,28%), l’alpha-Terpinène (3,14%) et le carvacrol (2,40%), constituent les principaux composants de l’HE extraite. .L’activité antioxydantede l’HE évaluée par le test du piégeage du radical libre DPPH a révélé un résultat modeste comparé aux antioxydants de référence. Aux doses testées, les résultats de l’activité anti-inflammatoire de l’œdème plantaire à la Carragénine, suggèrent de tester d’autres doses thérapeutiques. Les résultats obtenus lors de l’expérimentation in vivo ont indiqué que les 2 huiles essentielles testées n’ont pas eu d’effet sur les performances animales mesurées. Mais l’analyse biochimique a révélé une diminution de la glycémie (lot HEN) et une augmentation des taux d’acide urique et de créatinine, ainsi qu’une réduction du taux de cholestérol et de l’ASAT (lot HEC). Aucune différence significative n’a été constatée pour les taux de triglycérides et de l’ALAT dans les lots expérimentaux. La charge lactobacillaire a été similaire dans les 2 lots supplémentés. En revanche, une augmentation du nombre de CFU de colibacilles (lot HEC) et une absence des clostridies (lot HEN) ont été constatées. L’effet immunostimulant des huiles essentielles testées a été évalué à travers les tests sérologiques ELISA contre les vaccins de la bronchite infectieuse (IBV), de la maladie de Newcastle (ND) et de la maladie de Gumboro(IBD). Les huiles essentielles n’ont pas amélioré la réponse immunitaire pour l’IBV. Néanmoins, elles ont augmenté significativement les taux des anticorps de la ND aux 20 éme et 42 éme jours ainsi que pour l’IBD au 30 émejour.Il convient de tester d’autres modalités pour obtenir des résultats plus marqués aussi bien pour la croissance ainsi que pour l’immunité