La Leishmaniose Féline en Algérie : Prévalence et outils de diagnostic chez les chats errants dans la région d’Alger

Abstract

La principale cause de la leishmaniose viscérale zoonotique (LVZ) dans le bassin méditerranéen est le protozoaire Leishmania infantum. Même si le chien est considéré comme le réservoir potentiel et le facteur de risque le plus signifiant de la LVZ, beaucoup de cas de la leishmaniose féline (FeL) ont été rapportés dans la littérature. La présente étude à pour objectif de déterminer la prévalence de la FeL et d’évaluer la meilleure combinaison de tests pour le diagnostic de L. infantum chez les chats errants. Il s’agit là d’une première investigation sur la FeL en Algérie. Les échantillons ont été analysés par des techniques sérologiques et moléculaires. Sur un total de 388 chats errants, 87 (22,42%) ont été testés positifs à l’ELISA, 66 (17 %) avec l’IFAT, et 142 (36,6%) ont étaient positifs par la technique moléculaire qPCR. Le coefficient de Kappa (p< 0,05) a montré une forte concordance entre IFAT et ELISA (k= 0,83) dans le diagnostic de la FeL, et une concordance modérée (k= 0,525) entre IFAT et qPCR. La sensibilité était de 100 % pour ELISA et qPCR. Sur la base des résultats obtenus, le protozoaire L. infantum a été détecté chez les chats errants dans la banlieue d’Alger, Algérie. Cependant, des analyses complémentaires sont nécessaires pour déterminer le rôle des chats dans le cycle épidémiologique de L. infantum.