L’apport de l’électrophorèse des protéines sériques comme outils de diagnostic indirect des maladies transmises par les arthropodes chez les bovins

Abstract

Le diagnostic précoce d’une pathologie vectorielle constitue un défi permanent pour le praticien vétérinaire. La majorité de ses maladies transmissibles à travers des arthropodes ont une répercussion sur l’organisme des bovins. Ceci se révèle souvent par des manifestations cliniquesnon spécifiques : anémie, hépatite, état inflammatoire systémique, ictère, conséquence de l’action spoliatrice et infectieuse du germe transmis. Le but de cette étude est de prouverl’apport de l’EPP qui est facile à réaliser et peu onéreuse pour affiner et aider au diagnostic clinique. Dans cette perspective, nous avons étudié 280 cas (sains ou malades) de bovins. Pour chaque cas, nous avons effectué une prise de sang, pour réaliser une EPP (électrophorèse des protéines sériques sur gel d’agarose (automate SEBIA ; Gel Hydrasys) : cette analyse est réalisée selon le principe décrit par Jania et Andraszek, (2016). il s’agit d’obtenir la séparation des protéines plasmatiques sur un gel d’agarose dans un milieu de tampon alcalin par électrophorèse. Les sujets suspectés de maladies vectorielles telles que la théléiose, babésiose, sur la base de leur expression clinique sont en nombre de 10, ont révélé par l’analyse éléctrophorétique de leur sang que la majorité des bovins (72,5%) présentent un rapport Albumine - Globuline (A/G) élevé. Tous présentent une hypo-albuminémie essentielle. Par ailleurs, 97,5% des bovins présentent un taux inférieur à (6gr/l) des alpha1 globulines. Les alpha2 globulines augmentent, ainsi que la constitution de blocs Béta-gamma globulines témoins de l’atteinte hépatique. Nous pouvons considérer l’électrophorèse des protéines sériques comme un outil pratique pour le diagnostic en médecine rurale des pathologies à transmission vectorielle. Par ailleurs son usage reste réservé à une approche clinique individuelle pour confirmer l’atteinte du sujet et ne peut substituer au diagnostic spécifique à cause de la spécificité propre à chaque individu (physiologie, milieu, adaptation) ceci est prouvé par une corrélation peu significative entre les différentes variables étudiées (P<0,05).