Prévalence et caractérisation moléculaire de cryptosporidium spp chez les caprins de la région de Ksar El Boukhari

Abstract

La cryptosporidiose est une protozoose responsable d’importantes pertes économiques en élevages caprins. En Algérie, très peu de connaissances existent sur la cryptosporidiose chez cette espèce. Les objectifs de ce travail sont de déterminer la prévalence de la cryptosporidiose chez les caprins au centre de l’Algérie ; de suivre de la cinétique d’excrétion des oocystes de Cryptosporidium spp et de mettre évidence de Cryptosporidium spp sur des biopsies d’intestins de cadavre de caprins. Un total de 605 prélèvements de matières fécales caprines ont été collectés de plusieurs élevages mixtes (ovins et caprins) au niveau des départements de Médéa, Djelfa et Ain defla. La recherche de Cryptosporidium spp a été faite par la technique de Ziehl-Nelseen modifiée par Henriksen et Polhenz. Le suivi de la cinétique d’excrétion des oocystes chez 13 caprins a été fait selon la méthode quantitative de Heine ; et des coupes histologiques sur des biopsies iléales prélevés de 11 cadavres de caprins d’âges différents. Cryptosporidium spp. a été détecté dans 103 prélèvements (17,02%). Les femelles ont représenté (69,90%) des prélèvements positifs tandis que les mâles (30,09%) P0.05. Les caprins les plus infestés par le parasite sont ceux âgés de 2 mois à 7 ans avec (69,99%). Les chevreaux âgés de moins de 15 jours se sont montrés très vulnérables à l’infection (59.25%); les chevreaux infestés par Cryptosporidium spp. et présentant une diarrhée ont été de l’ordre de 25%. Le taux de prélèvements positifs enregistrés pendant l’automne a été de (56,31%) contre (43,68%) pour le printemps. Le suivi de la cinétique d’excrétion a révélé que 53.85% des caprins excrètent des oocystes de Cryptosporidium avec une intensité faible mais continue et que le taux de transmission du parasite est de 15.38%. L’étude anatomo pathologique a révélée la présence des oocystes de Cryptosporidium spp chez un cadavre d’un chevreau, mort suite à une diarrhée, de moins de trois mois d’âge. Les résultats de cette étude indiquent que les femelles sont plus touchées que les mâles. Les caprins post sevrés sont des porteurs et excréteurs potentiels du parasite et les chevreaux sont plus vulnérables à l’infection. Les diarrhées sont fortement liées à l’infection cryptosporidienne alors que la saison n’a pas d’influence sur l’infection par Cryptosporidium spp