prévalence et profils d’antibiorésistance des souches e. coli isolées des poussins chair et œufs embryonnés au niveau d’un couvoir privé situé à boumerdes

Abstract

La colibacillose aviaire est responsable de grandes pertes économiques, dans le secteur avicole, vue son incidence dans les élevages et les saisies qu’elle entraine à l’abattoir. L’objectif de notre étude est d’évaluer d’une part la prévalence de contamination, par les souches APEC (avian pathogenic E. coli), des poussins et oeufs dans le couvoir et d’autre part d’étudier les profils de résistance à des antibiotiques, selon les normes NCCLS recommandés par l’OMS pour les entérobactéries, afin de déterminer les anti-biotypes circulant. 42 souches d’E. coli ont été isolées de 300 poussins et 300 oeufs embryonnés, suspectés contaminés par E. coli, au couvoir sis à Taourga. La prévalence de la contamination été de 71,18% avec un intervalle de confiance de [59.6, 82.7]%. L’antibiogramme, réalisé par la méthode de diffusion sur gélose, a révélé différents taux de résistances qui sont par ordre décroissant : tétracycline 97,61%, acide nalidixique 90,48%, amoxicilline + acide clavulanique 73,81%, oxfloxacine 80,95%, triméthoprime 66,67%, kanamycine 28,57%, nitrofurantoine 21,43%, cephalotine 9,52%, chloramphénicol 7,14%, gentamycine 2,38% et aucune résistance n’est enregistrée pour la colistine et céftiofur. Vu que toutes les souches sont sensibles à la céftiofur (céphalosporine de 3ème génération), 0 souches seraient productrices de β-lactamase à spectre élargi (BLSE). Par ailleurs, l’analyse de la multi résistance a révélé que toutes les souches sont résistantes à au moins 2 antibiotiques. Cette antibiorésistances pourrait être expliquée par l’utilisation abusive et anarchique d’antibiotiques, sur le terrain, qui conduit à la sélection des souches bactériennes résistantes.