Étude de la séroprévalence des infections par le virus schmallenberg et neospora caninum chez les bovins dans la région de Freha (Tizi-Ouzou)

Abstract

Le virus de Schmallenberg (SBV) est un Bunyaviridea émergent qui circule en Europe depuis 2011. Ils touchent les ruminants en provoquant des malformations congénitales sévères, des mortinatalités et des avortements. Neospora caninum est un parasite Apicomplexa qui affecte le bétail et qui est une cause majeure d'avortements. Ces deux agents causent des pertes économiques dans les élevages. Une étude séro-épidemiologique dans la région de Freha (Tizi-Ouzou) a été effectuée afin d'estimer la prévalence des avortements chez le bovins ainsi que l'implication de certains facteurs de risques dont l'exposition aux deux agents infectieux étudiés. 195 vaches appartenant à 28 fermes ont été analysées dont 184 pour la sérologie. Cette étude se divise en trois parties : (i) l'étude des prévalences. La prévalence des avortements était de 13% (26/195). La séroprévalence SBV par ELISA était de 42% (78/184) pour SBV et de 5% (10/184) pour N. (ii) La deuxième partie était consacrée à l'étude des facteurs de risque qui peuvent influencer la séroprévalence ainsi que les avortements. Selon les résultats de l'enquête épidémiologique réalisée ; L'âge, la parité, le mode d'élevage et le contact avec les chiens sont des facteurs de risque d'avortements chez les vaches étudiées. Pour la sérologie SBV, on a constaté que la taille de l'exploitation, l'hygiène et la présence des chiens dans l'exploitation sont des facteurs de risque, pour la sérologie vis-à-vis de N. caninum, seul le contact vaches-chiens s'est révélé un facteur de risque. (iii) La troisième partie consistait en une étude cas témoins visant à étudier le lien épidémiologique entre l'exposition aux pathogènes et les avortements. A L'échelle individuelle il n'y a pas une liaison entre la séropositivité SBV ou N.caninum et les avortements. Au niveau des exploitations, sur un total de 28 fermes, 19 étaient témoins (68%) et 9 cas ( 32%) avec 25 vaches avortées sur les 184 analysées. Les résultats ont montré une association très significative entre le fait d'avoir au moins un individu séropositif pour N. caninum dans la ferme et le fait d'avoir des avortements dans le troupeau.