Enquête sur les Pratiques d'Insémination Artificielle Bovine dans les Wilayas d'Oran et de Batna

Abstract

L'Algérie accorde une grande importance à la production laitière en raison de la demande croissante de la population pour les produits laitiers. Cependant, la dépendance aux importations laitières a des implications économiques majeures. L'insémination artificielle (IA) est perçue comme un moyen de stimuler la production laitière locale. Cette étude s'est concentrée sur les wilayas d'Oran et de Batna, examinant les pratiques d'IA et son impact potentiel sur l'amélioration de la reproduction bovine. Un questionnaire structuré a été élaboré et distribué aux médecins vétérinaires, éleveurs et zootechniciens des wilayas d'Oran et de Batna. Les questions ont porté sur la durée de pratique de l'IA, les régions de travail, les protocoles d'IA, les taux de réussite, la synchronisation des chaleurs, les méthodes de diagnostic de gestation. La synchronisation des chaleurs était courante, utilisée par 31,2 % des participants pour maximiser les chances de conception. Les protocoles de synchronisation les plus utilisés étaient GPG et PGF2a, chacun étant utilisé dans 50 % des cas. L’échographie était préférée par 50% des inséminateurs pour le diagnostic de gestation, tandis que 41,7 % préféraient la palpation transrectale. 91,7 % des inséminateurs ont réalisé une anamnèse détaillée avant l’IA .Enfin, cette étude a mis en évidence l’importance de l’IA dans l’amélioration de la production laitière en Algérie, avec une forte implication des vétérinaires en tant qu’inséminateurs. La synchronisation des chaleurs et le choix des protocoles ont été influencés par des facteurs pratiques. Le diagnostic de gestation par échographie gagne en popularité. La formation spécialisée des inséminateurs reste cruciale pour améliorer la fiabilité de l’IA et contribuer à l’objectif d’amélioration du cheptel bovin laitier du pays.