Contribution à l'étude des résidus d'antimicrobiens dans le lait cru produit dans l'Algérois

Abstract

Produit vivant et fragile, le lait est un produit de large consommation qui doit répondre à des normes draconiennes, afin d'assurer une qualité irréprochable tant sur le plan microbiologique que toxicologique. Un lait destiné à la consommation humaine se doit par conséquent d’être exempt de tout type de contamination. Malheureusement, l’usage croissant et souvent irraisonné de molécules antibiotiques se solde très souvent par la présence de substances chimiques indésirables nommées « résidus » dans le lait produit par la vache traitée. Ces résidus peuvent non seulement représenter un danger d’ordre allergique, toxique ou microbien pour le consommateur mais peuvent également être à l’origine de lourdes pertes pour l’industrie de transformation laitière. Notre étude a permis de mettre en évidence, par deux techniques microbiologiques distinctes, une contamination par des résidus d’antibiotiques de 9,87 % des échantillons collectés sur les deux wilayas d’Alger et de Boumerdes. Les résidus de pénicillines et/ou de tétracyclines ont été à l’origine de la contamination de 97,33 % des échantillons de lait positifs. Seuls deux échantillons sur les 760 collectés ont rendu un résultat positif pour les macrolides et/ou aminosides. Notre étude a également tenté de mieux comprendre les raisons de cette contamination par la réalisation d’une enquête. La pertinence de certaines solutions a été débattue mais la mise en place d’un contrôle systématique du lait dans notre pays reste impérative.