Qualité bactériologique et recherche des résidus d’antimicrobiens dans les viandes provenant de bovins abattus d’urgence à l’abattoir de Rouiba

Abstract

Le présent travail porte sur l’appréciation de la qualité bactériologique ainsi que la recherche de résidus d’antimicrobiens dans des viandes provenant de bovins abattus d’urgence. Les prélèvements ont concerné des cubes de viandes de deux quartiers de la carcasse (épaule, cuisse) et les ganglions lymphatiques des même quartiers (préscapulaire, poplité) provenant de 30 carcasses de bovins abattus pour divers motifs (accidents, maladies). L’évaluation microbiologique a porté sur le dénombrement de la flore mésophile aérobie totale, des coliformes totaux, des clostridium sulfito-réducteurs et des salmonelles. Nous avons également procédé à la recherche de résidus d’antimicrobiens dans ces mêmes échantillons. L’étude de la contamination globale des carcasses a montré une charge bactérienne moyenne relativement élevée (4,47 log UFC/g pour les FMAT, 2,45 log UFC/g pour les CT et 1,20 log UFC/g pour les CSR), ceci s’expliquerait par la pénétration des germes soit du vivant de l’animal soit au cours des opérations d’abattage. L’étude par site montre qu’il n’y a pas de différence entre la contamination du quartier avant (1,27.106 UFC/g en FMAT, 2,61 log UFC/g en CT et 1,57 log UFC/g en CSR) ou arrière(4,15 log UFC/g en FMAT ,2,25 log UFC/g en CT et 1,32 log UFC/g). Il se pourrait qu’une fois les germes introduits dans la circulation sanguine et lymphatique ils se disséminent dans toute la carcasse. Cette étude a montré aussi que presque à chaque fois (FMAT, coliformes totaux) les muscles présentaient une contamination plus élevée que les ganglions. La recherche de Salmonelles s’est avérée négative pour l’ensemble de nos échantillons. Sur les 30 carcasses testées, 07 (23,33%) ont présenté des résultats positifs à la recherche des résidus d’antibiotiques, le délai d’attente pour l’abattage n’ayant pas été respecté (abattage d’urgence). L’étude par site a montré que les sites A et B présentaient un même taux de contamination (13,33%) par les résidus d’antibiotiques .toutefois aucune réglementation régissant les abattages d’urgence et la recherche des résidus d’antimicrobiens n’est appliquée en Algérie.