Contribution à l’étude des motifs de saisie des viandes blanches (poulet de chair) dans deux établissements d’abattage de la région d’Alger

Abstract

L’objectif de notre travail est d’étudier, la fréquence d’apparition des différents motifs de saisie des poulets de chair, en s’appuyant sur l’observation prospective de lots d’animaux depuis leur entrée à l’abattoir jusqu’au résultat d’une inspection sanitaire post mortem. L’étude a été réalisée au niveau de deux établissements d’abattage d’un statut sanitaire différent : un abattoir industriel (A) situé dans la wilaya d’Alger et une tuerie traditionnelle (B) localisée dans la wilaya de Boumerdes. La population étudiée est composée de 30 lots d’animaux abattus pour chaque établissement d’abattage (A, B) et choisis de façon aléatoire. L’unité épidémiologique étant le lot d’animaux abattus le même jour, dans le même établissement d’abattage et provenant d’un même bâtiment d’élevage, dans les mêmes conditions de transport. L’inspection ante mortem n’a pas fait ressortir de pathologies particulières sur la totalité des lots, mis à part des diarrhées et des sujets épuisés. Le pourcentage global de saisie sanitaire au niveau de l’abattoir est de 3.55 %, alors que pour la tuerie il est de 1.36%. Le pourcentage de saisie varie d’un lot à un autre et d’un établissement à l’autre. De nos résultats nous avons déduit qu’au niveau de l’unité (A), ce pourcentage variait entre 0.30 % et 11.4%, alors que pour l’établissement (B) il variait entre 0 % et 11.66 %. Les principaux motifs de saisie étaient par ordre décroissant : les lésions cutanées, les fractures avec diffusion séro-hémorragique, les fractures sans contusion, la cachexie, les hématomes, les viandes sombres, l’ampoule du bréchet et les abcès. L’effet saison n’a pas été significatif pour les deux établissements, mais la comparaison entre ces deux unités a montré une différence significative par motif de saisie et sur le plan global. Nous avons déduit que la majorité des déclassements étaient dus aux mauvaises manipulations, au non respect du bien-être des animaux, à la non maitrise des paramètres d’élevage et aux différentes étapes d’abattage.