Toxoplasma gondii chez le caprin dans la région de Mila : étude de la réponse en anticorps par deux tests sérologiques (ELISA et LAT)

Abstract

Cette étude a été réalisée pour déterminer la séroprévalence et les facteurs de risques de la toxoplasmose caprine dans une région située dans l'Est de l'Algérie et précisément dans la wilaya de Mila. Entre Janvier et Avril 2017, un échantillon représentant 184 caprins a été testé par deux techniques sérologiques : l'Enzyme linkedimmunosorbentassay (ELISA) et le test d'agglutination au latex (LAT). Un taux de séropositivité de 71,73% (IC95%, 64%-79,4%) et de 63,58% (IC95%, 56.43%- 70.20%) a été obtenu par ELISA et LAT respectivement. L'analyse de certains facteurs supposés être en rapport avec l'apparition de l'infection par T.gondii n'a montré aucun lien significatif entre ces facteurs et la réponse en anticorps anti-T.gondii. De façon inattendue, la présence de chats dans les élevages caprins n'a pas influé sur le taux de séroprévalence vis à vis de T.gondii (p>0,05). En revanche, une différence significative dans la séroprévalence vis-à-vis du parasite a été rapportée chez les chèvres ayant avorté comparée à celles n'ayant pas avorté (p=0,007), montrant une séropositivité plus marquée chez les avortantes, ce qui suggéreun possible échec de la gestation du à T.gondii chez cette espèce animale. En comparant les performances des tests ELISA et LAT, nous avons pu montrer que les deux tests donnent des résultats significativement différents (p<0,05) avec une valeur de Kappa de 0,5 signifiant une concordance juste moyenne entre les deux tests. Devant cette situation de forte séropositivité vis-à-vis de T.gondii, la chaleur et l'humidité présentes dans la région semblent jouer le rôle le plus important dans la maturation et la survie des oocystes sévissant dans le sol et participant ainsi au maintien d'une prévalence élevée.