Etude de la relation entre les indicateurs du statut nutritionnel et la reprise de l’activité ovarienne postpartum chez la vache laitière (cas de la région de la Mitidja)

Abstract

L’objectif de ce travail était d’étudier la relation entre le BCS, le poids et les profils biochimiques, et la reprise de l’activité ovarienne postpartum (PP). 30 vaches laitières de race Prim’Holstein, Montbéliarde et Fleckvieh provenant de quatre fermes situées dans la région de la Mitidja ont fait l’objet de l’étude. Les échantillons de lait ont été prélevés deux fois par semaine du 15ème au 60ème jour PP, La concentration de la progestérone (P4) a été déterminée dans le lait entier par la méthode immunoenzymatique (ELISA). Le poids et le BCS ont été évalués à J0, J30 et J60 PP et les échantillons de sang ont été prélevés à J0, J15, J30, J45, et J60 PP pour la détermination des concentration sériques du glucose, cholestérol, triglycérides, urée, protéines totales, calcium, phosphore, ASAT et ALAT. Une vache est considérée avoir une cyclicité normale si le premier prélèvement positif (5ng/ml de lait entier ou 2ng/ml de sérum) s’aperçoit avant le 40ème jour PP suivi d’un cycle régulier. 40% des vaches (n=12) ont présenté une cyclicité régulière, 36,67% des vaches (n=11) ont présenté une inactivité ovarienne (P4<5ng/ml ou <2ng/ml) pendant plus de 40 jours PP, 10% des vaches (n=3) ont présenté une phase lutéale prolongée (activité lutéale >20 jours), et 13,33% des vaches (n=4) ont eu une cessation d’activité (ou intervalle interlutéal prolongé) pendant 14 jours et plus. La Fleckvieh n’a montré aucun profil de cyclicité anormale. Les primipares reprennent la cyclicité tardivement par rapport aux multipares (P>0,05). La perte du BCS était significativement plus élevée dans le groupes de profils anormaux (PAN) par rapport au groupe de profils normaux (PN) (0,61± 0,33 vs 0,35 ± 0,29) (P<0,05). La perte du poids était également plus importante mais non significative chez le groupe PAN. Aucun des paramètres biochimiques énergétiques ne diffère significativement (P>0,05) entre les groupes de profils. Cependant les triglycérides étaient plus élevés dans le groupe PN. L’urée était plus élevée dans le groupe PN, elle l’était de manière significative à J60. La phosphorémie était significativement plus élevée dans le groupe PN par rapport au groupe PAN à J0 et à J15 (P<0,05). En conclusion, un statut nutritionnel pauvre ou insuffisant est associé à un retard de reprise de l’activité ovarienne et de la cyclicité PP. le contrôle du BCS et l’emploi des profils biochimiques s’avèrent d’un grand intérêt, ils aident à corriger et améliorer les conditions d’élevage, et par là, améliorer les performances de reproduction, notamment la reprise précoce de l’activité ovarienne PP.