Séroprévalence de la brucellose bovine et impact sur la santé des professionnels au sein de l’abattoir de Rouiba

Abstract

La brucellose est l’une des pathologies les plus répandues dans le monde, avec une haute prévalence dans les pays méditerranéens. En Algérie, malgré les programmes de lutte adoptés par l’état depuis 1970, et renforcé en 1995, la brucellose bovine reste à l’état enzootique, et la brucellose humaine connait des variations d’une année à l’autre. Ce travail contribue dans le premier volet à étudier la situation épidémiologique de la brucellose bovine et humaine, depuis l’instauration du programme étatique d’assainissement de la brucellose bovine en 1995. Dans le deuxième volet, déterminer la prévalence de la brucellose bovine à l’abattoir de Rouiba, et la réalisation d’une enquête sérologique chez les professionnels au sein du même abattoir pour connaitre leur statut vis-à-vis de la brucellose, dans le troisième volet. Pour cela, nous avons récolté des données à partir de la DSV et de l’INSP concernant l’évolution de la brucellose animale et humaine en Algérie depuis 1995. La réalisation d’une enquête exhaustive sur toute la population bovine (402 têtes : 264 femelles, 138 males) présentée à l’abattoir du 26 Février au 1 Avril 2011, dont leur données liées à : l’identification, l’âge, la race, la gestation et le type d’abattage ont été collectés. De plus, 43 sérums des professionnels ainsi que leurs informations socio-épidémiologiques ont été aussi collectés. Tous les sérums ont été analysés à l’EAT (SPI NREACT : Se 100 %, Sp 98 %). Les résultats obtenus montrent que ; le nombre de bovins dépistés dans le cadre de programme national d’assainissement de la brucellose est insuffisant (6% de la population bovine nationale) et l’incidence de la brucellose humaine connait des variations avec des pics de temps en temps. La prévalence de la brucellose bovine trouvée est de 10,44 % (6,52 % chez les males, 12,5 % chez les femelles), alors un taux de positivité de 0% chez les professionnels est enregistré. Nos résultats montrent que la brucellose bovine reste importante, représentant un danger pour la santé animale, ce qui amène à revoir la stratégie de lutte appliquée, ainsi que l’amélioration des conditions des professionnels sur tous les niveaux, avec la rénovation des abattoirs pour protéger leur santé vis-à-vis des maladies zoonotiques professionnellement transmissibles.