Etude des levures responsables des mammites dans les élevages bovins laitiers de la région de Sidi Lahcene dans la wilaya de Sidi Bel Abbes : prévalence et identification

Abstract

Les mammites représentent l’une des principales pathologies chez les vaches laitières ((MAHIEU H., 1985). En Algérie, très peu d'études ont été menées sur l’occurrence de la mammite fongique dans les fermes de bovins laitiers ainsi que divers facteurs favorisant leur apparition et leur développement. Dans la majorité des cas, les facteurs déclenchant cette infection sont des bactéries. Un nombre croissant de champignons est actuellement associé à cette pathologie. Ceci est lié à une antibiothérapie trop largement utilisée dans le traitement de ces agents bactériens. Donc, nous nous sommes fixés comme objectifs, la détermination de la prévalence de la mammite causée par les levures et l'étude d'un certain nombre de facteurs de risque dans certains élevages bovins laitiers de la région de Sidi Lahcène, wilaya de Sidi Belabbes. Les prélèvements de notre étude ont été effectués durant le deuxième trimestre 2012 (Mars, Avril, Mai, 2012) sur 13 élevages comportant en totalité 70 vaches (vache mammiteuse et vache cliniquement saine) appartenant à deux types d’exploitations (06 exploitations à traite manuelle et 07 exploitations à traite mécanique). Les facteurs de risque inclus, les sécrétions animales, les gobelets trayeurs, les mains des trayeurs, la peau de la glande mammaire, l’abreuvoir, le mangeoire, la citerne de stockage du lait, le sceau de collecte du lait. A cet effet, 562 prélèvements ont été réalisés dans les 13 élevages à savoir : 490 prélèvements effectués sur les vaches (280 prélèvements de lait et 210 écouvillons) et 65 écouvillons du matériel d’élevage et 07 échantillons de l’eau de l’abreuvoir. L'analyse mycologique a été réalisée durant le premier semestre de l’année 2013 (de Janvier 2013 jusqu’à Juillet 2013) au niveau du laboratoire de Parasitologie – Mycologie de l'Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire - Alger. Les levures isolées ont été identifiés en utilisant la caractérisation microscopique, et un auxanogramme réalisé dans des galeries biochimiques (la galerie Pasteur de l’Institut Pasteur d'Alger et le test API® 20C AUX de Bio Mérieux, France). Nos résultats ont révélé une prévalence de l’infection aux levures seules de 29,54% avec une forte fréquence d’isolement pour le genre Candida sp. (73,86%) suivit du genre Rhodotorula sp.(11,36%) suivit par les deux genres Cryptococcus sp. et Trichosporon sp.(6,25%,5,68% respectivement).