Effet de la dynamique de l’état corporel sur les performances de production chez la vache laitière

Abstract

Notre travail vise l’étude de l’effet de la dynamique de l’état corporel sur l’évolution des performances de production laitière des vaches de races Prim’Holstein et Montbéliarde. Au total, 28 vaches laitières ont été suivies sur une période d’une année afin de pouvoir tracer des profils d’état corporel et biochimiques (glycémie et cholestérolémie) depuis le tarissement jusqu’au 3ème mois du post-partum. La dynamique de l’évolution de l’état corporel en début de lactation est significativement déterminée par la note d’état corporel (NEC) au tarissement et au vêlage. Par contre celle de la glycémie ne montre aucune variation par rapport à la NEC du vêlage. Les performances de production laitière les plus élevées (quantité produite) sont observées chez les vaches dotées d’un état corporel ı3. La production laitière au 1er mois (pic) de lactation est supérieure chez les vaches dont la NEC au tarissement est ı3 comparée à celles dont la NEC est ≤3 (608.55±24.00 vs 519.01±24.00) ; de même la production au pic est plus importante chez les vaches disposant de plus de réserves corporelles au vêlage (>3) par rapport à celles disposant moins (≤3) (618.67±24.54 vs 522.62±21.25). Cependant, le taux butyreux au 1er et 2ème mois de lactation n’est pas affecté par la note d’état corporel au vêlage. L’utilisation modeste des réserves corporelle en début de lactation (0.8 point perdu vers le 60ème jour du post-partum) est la conséquence de besoins faibles pour la production laitière (16.53±3.88 litres au pic), témoignant ainsi des limites imposées par le milieu à l’expression des potentialités génétiques.