Fièvre Q : séroprévalence et caractérisation moléculaire de coxiella burnetii dans le nord-ouest de l’Algérie

Abstract

La fièvre Q est une infection zoonotique, elle affecte essentiellement les ruminants et engendre des pertes économiques et préjudices sanitaire graves liée aux avortements. Cette étude est subdivisée en deux parties, la première vise a estimer la séroprévalence de la fièvre Q chez les ovins. Deuxièment, réaliser une caractérisation moléculaire de C. burnetii chez destiques collectées chez les cheptels ovins et bovins dans deux wilayas de Sidi Belabbes et Saida nord-ouest de l’Algérie. L’enquête sérologique a été réalisée entre juillet et décembre 2013 dans la wilaya de Sidi Belabbes sur 39 troupeaux présentant des troubles abortifs. Dans laquelle, 180 sérums ont été prélevés à partir des brebis ayant avortées. Le kit, Fièvre Q indirecte kit ELISA (ID Screen) a été utilisé pour détecter les anticoprs chez les brebis. Dans l’investigation moléculaire, les espèces des tiques ont été identifieé morphologiquement puis par une PCR classique. L’identifcation de l’espèce C. burnetii a étéeffectué par qPCR et par séquençage d’ADN extrait. Les résultats de l’étude sérologique ont montré que 27,8% (50/180) des brebis étaient séro-positives à la fièvre Q. Aussi, 28 troupeaux a révélé au moins un animal séropositif pour la fièvre Q donnant une séroprévalance troupeau de 71,8%. Les troupeaux à effectifs importants ont été plus infectés que les troupeaux petits et moyens taille. Concernant la caractérisation moléculaire, sur un total de 149 tiques, Coxiella burnetii a été amplifié dans 7 tiques d’espèce Rhipicephalus bursa et 9 tiques d’espèce Hyalomma. excavatum. Parallèlement, d’autres bactéries comme les Rickettsia spp ont été identifiées dans 36 tiques, dont 8 souches appartiennent à l’espèce R. aeschlimannii détecté dansles tiques d’espèce Hyalomma (3 H. marginatum et 5 H. excavatum). De plus, 28 souches de Candidatus R. barbariae a étédétecté dans les tiques d’espèce Hyalomma excavatum et R. bursa. Ces résultats montrent que l’infection par la fièvre Q due au C. burnetiiexiste dans la région d’étude et démontrent aussi pour la première fois la présence de « Candidatus R. barbariae » associé aux tiques dans le nord de l’Afrique