Étude de l'infection par les principales bactéries hémotropes transmises par les arthropodes hématophages chez les carnivores domestiques dans la région d'Alger

Abstract

Les arthropodes hématophages sont impliqués dans la transmission de nombreuses bactéries dont les principales appartiennent aux genres Anaplasma, Bartonella, Borrelia, Coxiella, Ehrlichia, Mycoplasme et Rickettsia. La plupart des maladies induites sont potentiellement émergente en Algérie. Or, la première étape pour évaluer le risque de contracter ses maladies vectorielles est de connaitre les méthodes de diagnostic de l’infection ainsi que la prévalence de l’agent en cause chez l’hôte réservoir et son vecteur. L’objectif de cette étude est, d’une part, d’étudier la séroprévalence, par immunofluorescence indirecte, à Anaplasma phagocytophilum et à Borrelia burgdorferi dans une population de chiens de fourrière et de propriétaire, et d’autre part d’évaluer la prévalence de Bartonella sp. dans une population féline et canine. Parmi les 213 chiens étudiés, 47.42% se sont montrés positifs en IFI à Anaplasma phagocytophilum, 37.56% à Borrelia burgdorferi, 28.64% à Bartonella berkhoffii vinsonii et 35.68% à Bartonella henselae. L’origine des chiens est significativement associée à ces séroprévalences. Sur les 252 sérums de chats analysés, 57.90% sont positifs à Bartonella henselae et 75.80% à Bartonella clarridgeiae. Nous avons en particulier analysé par la technique MLVA la diversité des souches de Bartonella henselae. Certaines souches ont été comparées par la technique MLST. Les résultats obtenus nous indiquent la présence de deux populations de chats : la première correspond à des chats hébergeant des souches avec des profils MLVA identiques et la seconde à des chats porteurs de souches avec des profils MLVA différents. L'analyse par ré-échantillonnage, l'arbre NJ et l'analyse structure-neighbor vont dans le même sens et suggèrent une dérive des profils lors de l'infection d'un individu. Ces trois approches montrent également que des co-infections sont possibles, mais que la variété des profils observés chez un chat résulte plus d'une dérive que de co-infection.