Facteurs alimentaires et environnementaux impliqués dans l'amélioration des performances et des résultats de l'insémination artificielle en élevage bovin algérien

Abstract

Notre étude a été menée au niveau des élevages de la Daira de Sidi-Mhamed Benali wilaya de Relizane sur une période allant du mois de juillet 2009 au mois de septembre 2011 sur un effectif de quarante cinq vaches laitières (n = 45), âgées entre 3 ans et 4 ans qui ont fait l'objet d'un suivi mensuel de certain paramètre biochimique et de l’état corporel après la mise bas et jusqu’au 4ème mois du part et trente sept vaches laitières (n = 37), âgées entre 3 ans et 10 ans ont fait l'objet d'un prélèvement sanguin, d’une évaluation de l’état corporel et d’une prise de la température ambiante le jour de l’IA. Notre objectif principal vise à déterminer et évaluer les performances de reproduction par le biais de l’insémination artificielle chez la vache laitière afin de la préserver et améliorer sa production ayant pour intérêt d’assurer la couverture nationale en protéines animales. L’objectif secondaire est d’identifier l’effet de l’alimentation et de l’environnement qui entravent son développement. Les résultats obtenus montrent que le taux de réussite en 1ère I.A. est d’environ 35,13%. Ce faible taux est lié en partie à l’état d’engraissement exagéré des vaches, ces dernières ont présenté une diminution (p<0,05) de la glycémie et de la triglycéridémie (0,33 et 0,20) g/l, respectivement. Les échecs de l’insémination artificielle durant la saison froide sont causés par une hyperurémie, une hypoglycémie et une hypophosphorémie avec un p<0.05. Alors que durant la saison chaude les vaches ont présenté qu’une hypocalcémie avec un p<0.05. Nous avons noté aussi que les vaches maigres présentent une hyperphosphatémie (88,015 mg/l), une hypercréatinémie (15,415 mg/l) et une concentration de ck élevé du vêlage (160.70 UI) et jusqu’au quinzième jour du part (142.91 UI) avec un p<0,05. En conclusion, Les résultats confirment l’efficacité de la notation de l’état corporel ainsi que celle du profil biochimique dans l’évaluation des déséquilibres énergétiques des vaches laitières car on a pu identifier que les vaches maigres utilisent la source phosphagène pour assurer le bon déroulement de l’involution utérine après le part et qu’un état corporel supérieur à 3,5 au cours de l’insémination artificielle a un impact négatif sur les performances de reproduction. De plus on a noté que l’effet saison sur les résultats de l’insémination artificielle est lié principalement à l’état nutritionnel des vaches laitières et au stress thermique.