Contribution à l’étude de la prévalence des parasites intestinaux chez le chien dans la région d’Alger

Abstract

Une enquête coprologique a été menée chez le chien dans la région d’Alger. Des parasites gastro-intestinaux ont été identifiés et une prévalence a été évaluée par l’examen de 102 échantillons de matières fécales issus de 102 chiens différents. La prévalence globale des parasites (helminthes et protozoaires identifiés) a été de 62,7% IC 95% (53-72%). Toxocara canis est le parasite le plus fréquent, il a été identifié chez 36,27% de chiens CI95% 24-48%), suivie d’Ankylostoma spp (29,41% CI95% 17-40%), des Taenias spp (9,80% CI95% 1-16%), de Sarcocystis spp (8,82% CI95% 1-14% ), Isospora spp (4,90% CI95% 0-8%) et de Dipylidium caninum 4(3,92% CI95% 0-7%). L’infestation par Trichuris vulpis a été détectée chez seulement deux chiens (1,96% CI95% 0-3%). Dans cette étude deux populations canines pouvant présenter des degrés divers d'exposition ont été étudiées. Il ressort que la prévalence chez les chiens errants (90%) dans la région d’Alger est bien plus élevée comparée aux chiens de propriétaires (36,53%). Nous avons aussi évalué le polyparasitisme. Les infestations avec une seule espèce parasitaire ont été le plus fréquemment observées et le polyparasitisme bien qu’il ait été observé, il s’est montré moins important. Nous nous sommes aussi intéressés à l’étude de certains facteurs de risque à savoir : la race, le sexe, l’âge et la vermifugation. Les chiens de races communes étaient significativement plus infestés (p<0,05) par les parasites intestinaux que les races pures. En revanche, l’étude a montré l’absence de différences significatives (P > 0.05) dans la prévalence des infestations entre les sexes. Globalement, nous n’avons pas observé de différences significatives dans la prévalence des infestations parasitaires en fonction de l’âge du chien. Cependant, si on regarde la situation par espèce parasitaire, on constate que la prévalence de T. canis est significativement plus élevée chez les jeunes chiens que les adultes. Enfin, l’analyse de la situation chez le groupe déparasité et non déparasité, fait ressortir une différence significative (p<0,05) avec une prévalence beaucoup plus faible chez les animaux vermifugés (13,79%) comparés à ceux n’ayant jamais subi de vermifugation (82,19%).